Le Cameroun veut dépasser le cap des 500.000 touristes par an

Le Premier ministre camerounais, Ephraïm Inoni, a engagé son gouvernement à «capitaliser tous les acquis» pour rendre la destination du pays plus attractive aux yeux des visiteurs potentiels.

Au terme de la 5è session du Conseil national du tourisme (CNT) tenue jeudi, il a appelé à la participation des professionnels de la filière et des pouvoirs publics à lever les écueils, et à réaliser les investissements de base nécessaires à l'essor d'une véritable industrie touristique.

Entre autres freins à l'éclosion de ce secteur au Cameroun, figurent les tracasseries policières, l'inaccessibilité des sites mais aussi la pauvreté des dessertes par voie aérienne.

En 2006 le Cameroun, malgré un potentiel vanté par les observateurs, a à peine accueilli 451.000 touristes.

«En 2007, nous n'avons pas pu atteindre le cap des 500.000 entrées, mais nous pouvons le réaliser cette année», a déclaré à APA le ministre en charge du Tourisme, Baba Hamadou

Le Cameroun, qui avait remporté en 2007, le premier prix mondial des affiches touristiques, occupe actuellement les postes de vice-président de l'assemblée générale de l'Organisation mondiale du Tourisme (OMT) et de président de la Commission Afrique de cet organisme pour la période 2007-2009.

 

(Source APA)
Denis Dionne,
ATA Montréal

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Le Refuge DECAN Djibouti

Cree en 2003 apres un an de travaux, le refuge tient son nom de celui de l'association "DECAN" = DECouvrir et Aider la Nature. Ce refuge s'etend aux portes de la ville sur une superficie d'environ 30 hectares. Il s'agit d'un terrain prete par le gouvernement djiboutien a la condition que DECAN s'occupe correctement des animaux sauvages victimes des trafiquants et saisis par les forces de police : en particulier les 6 guepards actuellement presents au refuge.

Le peu de moyen financiers qui nous sont octroyes nous a oblige a faire preuve d'imagination pour amenager le site et en faire un vrai laboratoire educatif, scientifique mais aussi social et touristique.

Aucun animal sauvage n'a ete preleve directement dans la nature. Tous sont issus malheureusement d'un traffic mis a mal par les forces de police depuis 8 ans. Il s'agit pour l'essentiel de guepards en provenance des pays limitrophes (Somalie, Ethiopie et Kenya) car l'espece a pratiquement disparu de Djibouti depuis environ une vingtaine d'annees. Les autres animaux sont cedes par des particuliers qui sont dans l'impossibilite de les garder.

Nous ne gardons que le minimum d'animaux car ceux qui restent sont difficilement relachables: ils sont trop impregnes par l'homme.

Le "miracle" du refuge reside dans la restauration naturelle du milieu.

Aucune intervention (type arrosage ou plantations) n'a eu lieu. L'acces etant interdit aux chevres, moutons, vaches et dromadaires depuis 4 ans, la repousse est evidente et spectaculaire.

Sur le terrain restaure, la biodiversite a explose : d'abord celle des vegetaux et immediatement suivie par celle des animaux : arthropodes, oiseaux et mammiferes

Pas une annee s'ecoule sans constater cet enrichissement.

Nous sommes donc bien dans un refuge qui se bat contre les agressions exterieures. Exemple : la nouvelle piste, une grosse ONG finance, (autres : circulation, pollution, surpaturage, deforestation) En cela, nous ne sommes pas un zoo car aujourd'hui le grand interet de notre realisation est le travail du temps et de la nature enfin reunis dans le bon sens.

Sur les bases de ce travail entierement benevole nous avons developpe des activites scientifiques (recensement d'especes, analyses genetiques) et educatives pour montrer a la jeuness djiboutienne un patrimoine unique au monde et leur donner l'envie d'aimer et de proteger le monde du vivant.

Le lien avec l'Ecotourisme

Pour assurer les salaires des gardiens, il a fallu ouvrir le refuge aux visiteurs. il est ouvert au public 3 jours/semaine.

La rentabilite peut augmenter aussi avec le nombre d'animaux presentes. Pour etre en accord avec nous memes. nous envisageons certaines reintroductions d'animaux avec acclimatation au refuge.

Le refuge freine l'exode rural et permet simplement de demontrer que la preservation de l'environment n'est pas seulement affaire de pays riches. La population locale s'est reappropriee un espace de vie qui avait ete peu a peu delaisse et degrade au profit d'un mode de vie citadin.

Les autres projets en prise directe avec l'ecotourisme : panthere de la foret du Day, tortues marines, requins baleines, beira

Le refuge permet a des gens d'horizon differrents de se retrouver autour d'un meme projet, mais aussi de concevoir d'autres projets a l'exterieur du refuge. C'est ce que l'association essaie de faire en developpant des sentiers ecotouristiques pour proteger les dernieres pantheres de Djibouti. Nous encadrons des groupes de marcheurs interesses qui sont d'accord pour payer plus, a condition que ce surplus participe a la sauvegarde du felin. Le campement accepte d'heberger les membres de l'association en charge de l'encadrement. L'association accepte aussi

de diffuser des informations d'ordre ecologiques et de nous informer sur les attaques du felin sur les troupeaux. l'argent collecte est directement reverse aux eleveurs concernes par les attaques sur les troupeaux, ce qui leur permet de rembourser une partie de leur cheptel ou de l'investir ailleurs.

En contrepartie les eleveurs acceptent de recevoir les marcheurs pour leur offrir un verre de the et bien entendu ils renoncent aussi a empoisonner la panthere.,

Au final, le refuge est ouvert a tous ceux qui veulent s'inspirer de ce qui s'y passe ou de ce qui s'y construit.

Notre philosophie est toujours de susciter l'emerveillement devant le monde du vivant pour inciter a le proteger : " l' Emotion est la porte de la conscience"

C'est probablement une des grandes difficultes de l'ecotourisme c'est qu'il doit faire appel a des echanges culturels et scientifiques car l'homme ne peut plus et ne doit plus se contenter de se developper economiquement. Il doit le faire socialement ce qui implique de la modestie, de la tolerance, de l'amour et des choix courageux qui remettent en cause les habitudes herites du sacro-saint developpement economique et de la mondialisation.

Rappelons seulement que 50 000 a 100 000 especes animales et/ou vegetables disparaissent chaque annee de la planete... Et que 1 million d'hectares de forets disparaissent chaque annee.

Email: b.lafrance@intnet.dj