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.. EVOLUTION
DE LA MODE La mode science et
expression de l'art de se vêtir, de se tenir
est par essence un phénomène socio
culturel et religieux dont les origines remontent
dans la nuit des temps et qui a suivi dans notre
pays un cheminement recoupant les grandes tendances
connues et se singularisant par des trraits
propres. Aussi chaque communauté ethnique
nationale a connu sa propre évolution en
fonction des conditions environmentales
spécifiques. Ces
considérations générales nous
font observer que la tradiion du rasage de la
tête était la norme dans toutes nos
communautés surtout dans la prime enfance et
dans le 3ème age, les adolescents et les
adultes se réservant quelques
libertés pour la coquetterie. La rasage dans la
petite enfance avait toutefois des
particularités raciales ou ethniques. Il
s'agissat de laisser 1, 2 ou 3 touffes de cheveux
appellées chez les uns (gnoté)
(ndjuburu), (binterou) (tourou, (ponllo) ou
(zamazuvé)- qui protégeait la
fontanelle du soliel. Toutefois à partir de
l'adolescence les individus faisaient faire des
tresses pour les femmes et des coupes pour les
hommes. Ces tresses vont des plus simples aux plus
complexes allant jusqu'a l'utilisation de
mèches: (kondé),
(Maragbèngbèyi), (kouikoui),
(Djubadè) etc. Quand aux coupes les plus
populaires étaient la (Queue de canard) le
(Boby), (le Marlon), l' (Afro) le (Ras) etc.....qui
eurent toutes leurs heures de gloire. Le couvre-chef
utilisé par les hommes à partir d'un
certain âge allait du (poutho) au
(kètèn), en passant par le (wolor),
le (soultane) le (soukè) rouge ou noir que
le chapeau et le casque remplaceront un certain
temps avant d'être remplacé par le
(borsalino) bonnet (Nasser) la chéchia
marocaine ou plus récemment la casquette
americaine. Chez les femmes la
tradition du port du mouchoir de tête etait
largement repandue. Les variantes sont nombreuses
mais l'une des plus célèbres restera
le (Mon mari capable). Des traits
d'époque recherchés étaient la
taille des dents ou tatouage de la gencive.
D'autres marques de ces temps consistaient en
incisions faciales dont la taille et l'emplacement
etaient, au delà des ethnie, fonction, de la
region habitée. Enfin certains types
d'incision marquaient en zone forestière le
passage à l'âge adulte. S'agissant de la
tenue vestimentaire il convient de dire que chacune
des communautés nationales avaient connu une
évolution significative qui se traduisait
par l'existence de tenue speciale
cartactéristique. Il faut
préciser que toutes utilisaient des fibres
végétales, coton, raphia ou autres
pour s'habiller et la peau de bête pour se
chausser. La teinture pour
diversifier la qualité était faite
avec des décoctions de feuilles d'indigo, de
kola ou de kaolin avec des motifs des plus
variés. La broderie manuelle qui rehaussait
les tenues était un signe distinctif de la
classe des hommes. Du
"forèkénényi" "Kendili",
"damier" "kholinyi" et autres "Palamans"
"Tassokhè" qu'on travait en region maritime
on retrouvait, le "Lep", "Danfani"
"Guézéwouraye", Boltikalé" et
autre "Forêt sacrée" ou
"Bagahégué" à travers les
differentes régions de l'interieur du
pays. Seuls les tandas
portaient encore jusqu'à une date
récente le cache sexe en raphia
tressé à tous les
âges. Tous portaient
généralement à bas âge
le "lengba" "farta" ou le "bila" le "tangara" ou
"koulèngbèn" qui sont une ou 2 bandes
d'étoffe ceints à la taille pour
permettre la protection des parties intimes. Le
"Koufoura" avant le calecon et le slip rendait des
services à tous. Le "bobo" continue encore
à rendre les mêmes services en
région loma. Après
l'initiation et l'intégration dans le groupe
des majeurs les femmes prennent le mouchoir la
camisole et le pagne en attendant de convoler
tandis que les garcons commencaient à porter
le boubou d'abord court puis de plus en plus long.
Ce boubou soit en caftan ou en "Boloma" avait son
dessous en culotte courte "koussagbè" ou
bouffante "Dabanin" et "Touba" La jeune
mariée en était d'abord à la
camisole simple - " temouré" et "pagaille"-
aui s'allongeaient au fur et à mesure des
maternitées et de l'augmentation de la
responsabilité. Avec l'âge
la tenue finit avec le port du grand boubou et du
voile ou du "lissa" et de temps en temps du turban
ou "mèètolol" "namoui". bande de
cotonnade blanche ceint autour du bonnet ou du
mouchoir, pour marquer l'intégration d'une
nouvelle hiérarchie sur le plan
religieux. Pour la gent
féminine il faut noter en plus l'existence
d'une foule d'éleménts
compléments de la tenue. Il s'agit entre
autres des bijoux en Or en Argent ou en cuivre
présentés en boucles d'oreilles,
gourmetttes et pendentifs ainsi que des perles
comme collier. La cambrure des reins des jeunes
dames était relevée par des
rangées de perles "baya" et "démoui'
qui complétaient harmonieusement la tenue.
Le "yiguida" par contre était reservé
aux grandes dames. A l'occasion des grandes
cérémonies le henné sur la
paume des mains et sur la plante des pieds
complétait la toilette des
femmes. La belle pour
l'occasion s'enduisait le corps de beurre
"mennè", de karité ou de beurre de
vache fondu mélangé aux encens les
plus recherchés laissant dans leur sillage
des senteurs suaves. Dans ces
circonstances le maquillage se faisait avec des
produits naturels tels que le Kaolin ou le graphite
dont la poudre appelée "kalé" donnait
aux yeux de ces dames les effets
souhaités. |