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La Gambie est entourée par le territoire du Sénégal. Elle a la forme d'une bande étroite longue de 330 km d'Ouest en Est et large de 20 à 40 km qui s'étend sur les deux rives du fleuve du même nom et possède une façade sur l'Océan Atlantique. Le territoire est situé entre 13°40' et 16°50' longitude Ouest et 13° et 14° de latitude Nord. Sa superficie est de 11295 km2 (4 363 m?.). Président de la République : M. Yahya JAMMEH (26 septembre 1996) Vice-président, chargée des Affaires féminines : Mme Isatou NJIE-SAIDY Président de l'Assemblée Nationale : Mme Fatoumata Jahumpa CEESAY
Voir composition du gouvernement Capitale : Banjul (240 000 hab.). Superficie : 11.300 km2 Population (millions) : 1,42 (2003) Densité : 126 Espérance de vie : 52/55 Langues : Anglais (off.), wolof, mandingue, peul, diola, soninké Religion : Islam (90 %), Christianisme (9 %) Composition ethnique : Malinkés, Peuls, Wolofs, Diolas, Soninkés, Sérères Devise: Dalasi PIB :420 MUSD (2000, BM) Répartition PIB par secteurs : Agriculture: 37,9%; secondaire: 12,7%; tertiaire: 49,3% (2000, BM) PNB / h : 340 USD (2000, BM) Croissance : 8.7% (2003) Taux d'inflation : 18% (2003) PIB - PPA (milliards de $) : 2,5 (2003) PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat ($) : 1 772 (2003) au 155ème rang mondial.
II - GEOGRAPHIE PHYSIQUE Géologie La Gambie est située sur le bassin sédimentaires sénégalo-mauritanien datant du début du secondaire. L'épaisseur augmente vers l'Ouest, en direction de l'océan Atlantique. Le pays est recouvert par une succession de formations secondaires et tertiaires subhorizontales, comprenant principalement des calcaires, des marnes, des argilites et des grès. La lithologie des étages supérieurs, qui intéresse les eaux souterraines, se compose essentiellement de sables fins à moyens, de silts, d'argiles avec des latérites et quelques calcaires occasionnels. Relief Aucun point du pays ne dépasse 100 m en altitude. Le trait physique majeur du pays est l'estuaire de la Gambie et sa vallée affaissée longeant un plateau de grès tertiaires. A l'ouest du fleuve, le relief plus vallonné est constitué de collines sablonneuses que séparent des plaines basses et sableuses. A l'Est, les terres sont plus élevées entre les affluents de la Gambie. Climat La Gambie a un climat de savane sahélienne. La pluviométrie dans le pays varie de 1000 mm dans le Sud-Ouest à 700 mm au Nord-Est. Toute la pluie, sauf 1 à 2 % tombe pendant la période de juin à octobre. L'absence de relief et la petite taille du pays font qu'il y a peu de variation des facteurs climatiques autres que la pluie. La saison sèche est longue (novembre à avril inclus) et sévère du fait de l'influence de l'harmattan qui souffle depuis l'Est ou le Nord-Est. La température moyenne mensuelle est comprise entre 25° c et 30° c. Végétation La végétation est dominée par la savane arbustive. Au nord et au sud de l'embouchure de la Gambie, la côte sableuse est bordée de lignes parallèles de dunes qui portent des peuplements littoraux d'arbustes et de broussailles. Occupation des sols Le territoire est composé en majeure partie de prairies. Les terres cultivables occupent 430 000 ha en 1992 et celles cultivées 195 543 ha en 1991. Les plans d'eau représentent 20 % du territoire. III &endash; HISTOIRE Lorsque les Portugais découvrent le pays, au XVème siècle, et commencent à pratiquer le commerce de l'or et de l'ivoire, la Gambie appartient à l'empire du Mali. Au début du XVIIe siècle, le trafic d'esclaves s'organise, sous l'impulsion des marchands anglais et français. Le pays devient colonie de la Couronne britannique en 1821, avant d'être reconnu autonome en 1888. En 1894, il devient protectorat britannique. La Gambie accède à l'indépendance en 1965 et devient une république en 1970. Ce pays est, jusqu'au début des années 1980, une démocratie paisible, dominée par la personnalité de Dawda Jawara, son premier président. Il est renversé par un coup d'État militaire qui porte Yayah JAMMEH au pouvoir en 1994. De 1982 à 1989, la Gambie et le Sénégal se sont unis dans le cadre de la Sénégambie, une confédération qui n'a pas obtenu les résultats escomptés, notamment sur les plans économique et politique. La république islamique de Gambie s'est dotée d'une nouvelle constitution, de type parlementaire, en 1996. Deux tentatives de putsch ont été réprimées au cours de l'année 2000. IV - SOCIO-ECONOMIE 1. Démographie Les Mandingues constituent l'ethnie la plus fortement représentée. Le peuple gambien est aussi constitué de Ouolofs, de Peuls, de Diolas et de Sarakolés. 85 % des Gambiens sont musulmans, 8 % animistes, 5 % protestants. La population, essentiellement rurale, s'accroît de près de 3,2 % par an. L'indice de fécondité est de 5,2 enfants par femme. 2. Economie Importation (en million de $) : 509 (2003) Exportation (en million de $) : 18 (2003) Principaux fournisseurs : Hong-Kong, Royaume-Uni, Pays-Bas, Côte d'Ivoire, France Principaux clients : Benelux, Japon, Royaume-Uni, Hong-Kong, France Consommation de poisson : 25 kg/pers. sur la côte et 9 kg/pers.à l'intérieur. Dépourvue de richesses naturelles, la Gambie s'est constituée en quasi zone franche. L'économie gambienne repose largement sur le secteur tertiaire (environ la moitié du PIB) et plus particulièrement sur le commerce de contrebande. Elle tire des revenus considérables de ses réexportations vers les pays de la région, au premier chef le Sénégal, ainsi que du tourisme, sa deuxième source de revenus. Créditée d'une croissance annuelle moyenne du PIB supérieure à 3% depuis une décennie, la Gambie est plutôt un bon élève du FMI, qui a décidé le versement de la troisième tranche de la FRPC d'un montant de 13 MF. La Gambie a été déclarée éligible à l'initiative PPTE renforcée fin 2000. V - Situation politique Avant le coup d'Etat du 22 juillet 1994, la Gambie était dirigée depuis 1965 par Sir Dawda Jawara, réélu pour la cinquième fois en 1992, et dont le parti, le PPP, avait la majorité à la Chambre des représentants. Un processus de démocratisation a été lancé sous la pression internationale: nouvelle constitution adoptée le 7 août 1996 par référendum; élections présidentielles le 26 septembre 1996, remportées par le capitaine Jammeh avec 55,76 % des voix; élections législatives de janvier 1997, enlevées par le parti présidentiel (33 sièges sur 45). Le gouvernement de mars 1997 a renoué avec la communauté internationale et les bailleurs de fonds pour la reprise de l'aide suspendue en 1994, qui représentait alors le quart des ressources de la Gambie. L'année 2000 a révélé une situation de crise dans le pays, avec deux tentatives de coup d'Etat (réels ou prétendus), la répression dans le sang d'une manifestation étudiante en avril, et des affrontements entre partisans de l'opposant Ousseynou Darboe et ceux du Président Jammeh en juin. Le scrutin présidentiel du 18 octobre 2001 s'est déroulé dans le calme, et la réélection du président Jammeh (avec près de 53% des suffrages) a été reconnue par ses adversaires. Le principal d'entre eux, Oussainou Darboe, crédité de plus de 32% des voix, est cependant revenu les jours suivants sur ses premières déclarations et a contesté les conditions du vote, tandis qu'une vague de répression s'abattait sur opposants et militants de droits de l'homme. Sa formation, l'UDP, a tardivement décidé de boycotter les législatives du 17 janvier 2002, interdisant aux autres formations d'opposition de se réorganiser en conséquence et offrant ainsi au parti présidentiel (APRC), allié au NCP de Sheriff Dibbah, une victoire aussi facile qu'indiscutable: 33 des 48 circonscriptions en jeu n'étant briguées que par le seul candidat de la majorité, celle-ci était assurée de la majorité absolue au parlement dès avant le vote. VI &endash; RELATIONS AVEC L'EXTERIEUR La Gambie dépend étroitement du Sénégal pour sa sécurité et son économie. L'éphémère fédération sénégambienne a été dissoute en 1989. La Gambie a apporté son concours aux médiations menées par la CEDEAO dans les conflits bissao-guinéen et sierraléonais et a envoyé un contingent au sein de l'ECOMOG à Bissao. Elle est membre de l'OMVG (Organisation de mise en valeur du fleuve Gambie), de la CEDEAO et du CILSS (Comité interEtats de lutte contre la sécheresse au Sahel), dont elle a accueilli en septembre 1997 la 12ème conférence des chefs d'Etats. Elle a été récemment mise en cause par le panel constitué par l'ONU au sujet des trafics de diamants sierraléonais, et un de ses ressortissants (Baba Jobe) figure sur la liste des personnes soumises à interdiction de déplacement à l'étranger établie dans le cadre des sanctions contre le Liberia. La Gambie entretient des relations étroites avec la Libye. Elle est membre de l'OCI. En juillet 1995, elle a reconnu Taiwan. La Gambie s'est impliquée, avec l'accord du Président Diouf, dans le processus de paix en Casamance - Banjul a hébergé plusieurs réunions du MFDC en 1999 -, mais le nouveau président sénégalais, Me Wade a souhaité réduire son rôle dans la recherche d'un règlement. La visite au Sénégal du président Jammeh, en mars 2001, a permis de donner un tour plus chaleureux aux relations volontiers méfiantes entre les deux pays, et Banjul a repris un rôle plus actif dans le dossier casamançais. S'agissant de la Guinée-Bissao, la Gambie était proche du général mutin Ansumane Mané, d'origine gambienne, dont elle a déploré la disparition tragique, en novembre 2000. |
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